The Ultimate Roadtrip en Angleterre – J2: Oxford, voyage en eaux troubles…

Nous y voilà, Jour 2! Oxford… Arrivées la veille, mais de nuit, nos pauses ayant pris des tournures de débats philosophiques à rallonge autour du Brexit… Non je plaisante! Bière, gin, cheddar, soleil, deux blondes, une liberté maritale et maternelle d’une semaine, tu imagines bien le niveau des conversations…!

Oxford, c’était ma destination phare de la semaine, le lieu en fin de compte pour lequel j’ai décidé, au départ, de m’envoler. Pourquoi? Parce que cela représente tant de choses dans mon imaginaire de petite frenchie frustrée de ne pas avoir parcouru le monde: l’exigence universitaire anglaise (l’une des plus prestigieuse au monde), l’architecture flamboyante et si impressionnante, les tournages de séries ou films (Morse et Endeavour, Inspecteur Lewis, Harry Potter…), les lieux mythiques (Bodleian Library, le collège Christ Church, les bords de la Tamise…), les personnalités emblématiques (Lewis Caroll, Tolkien, Oscar Wilde…), bref, beaucoup d’attente, beaucoup d’impatience et beaucoup d’excitation de ma part! Let’s goooooo!

JOUR 2: 112 KM

TOP 10 OXFORD, la Belle Flamboyante!

1- Dormir dans l’un des Collèges d’Oxford

Alors, ça, c’est THE bon plan, qu’une gentille instagrameuse m’a refilé quelques temps avant de partir. Je cherchais désespérément un hôtel ou un airbnb dans des prix corrects (moins de 150£ si possible, en sachant que Oxford est assez onéreuse niveau hébergement), quand cette personne me dit de tenter ma chance dans les collèges (c’est à dire les « internats » où logent et se nourrissent les étudiants). Ces derniers, réservent quelques chambres « bon marché » aux personnes de passage. On trouve cela sur le site http://www.universityrooms.com. C’est surtout une expérience toute particulière que de se retrouver au milieu des étudiants, des « surveillants », des gens d’église (ha bin oui, il y a de la sexy soutane partout à Oxford!) dans ces bâtiments chargés d’histoire, à l’architecture très impressionnante. Une réelle plongée dans la vie étudiante! On a adoré, surtout que le confort, les services et la propreté des chambres égalent n’importe quel très bon hôtel! Nous avons séjourné à la Saint Stephen’s House, un ancien monastère, quelque peu excentrée, mais qui a l’avantage de bénéficier d’un parking privé, une denrée rare! Le centre-ville est accessible à pied en moins de 10mn (enfin… si tu ne t’arrêtes pas comme nous, toutes les 30 secondes pour prendre une photo, entrer dans une boutique, discuter, faire un blanc…). Pour environ 100£, tu auras une belle chambre double, avec un nécessaire à thé ou café, nécessaire de toilette, et une belle et grande salle de douche privative (ça évite de déambuler en serviette de bain, dans les couloirs au milieu des étudiants…). Tu récupères tes clés et le code wifi de façon autonome, dans une enveloppe (si tu n’es pas à l’aise avec la langue anglaise, cela te permet de limiter les contacts avec la langue de Shakespeare…). Le petit déjeuner est compris dans le prix, et tu prends celui-ci dans la salle commune avec les résidents. Je t’avoue qu’avec Coralie, nous avons également exploré les moindres recoins des bâtiments, en mode agents secrets… ce qui nous a, à nouveau, fait perdre un peu de temps sur notre visite de la ville… mais ça valait le coup!

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2- Se faire réveiller à 7h du mat, par une alarme incendie…

Mais ça, c’était l’option Super VIP prise en supplément à la réservation de la Saint Stephen’s House!!! Comme quoi, quand tu as la tête dans le cul et qu’il y a le feu, tu peux t’habiller super vite, et encore plus quand quelqu’un frappe à la porte en hurlant FIRE! Et encore, encore plus quand tu es dans un bâtiment où la matière première est… le bois! Résultat, petit tour matinal dans le jardin pour nous deux, au frais, au milieu des occupants, étudiants ou visiteurs comme nous, subjuguées par ce flegme tout britannique… En robe de chambre, pieds nus, au grand air d’octobre, soit, mais avec une cup of tea, please!!!! Bon, au moins, on était à l’heure pour le petit déj!

3- Prendre mon premier véritable English Breakfast du voyage!

Il n’y a pas de mot! Je me régale, tout simplement. Je sais, tu n’es sans doute pas de mon avis mais je kiffe, je kiffe, je kiffe. Tomates rôties, œuf poché, champignons, et baked beans! Là, bien-sûr c’est la version végé, mais tu peux rajouter du bacon (parce qu’il paraît que le bacon, c’est la vie!)! A la Saint Stephen’s House, tu pourras aussi avoir toute sorte de pain, de la confiture, thé et café, tout pour faire un petit déjeuner selon tes envies! Perso, ayant une véritable passion pour les œufs, je peux te dire que j’ai profité à fond des « boiled eggs » (œufs pochés) tout au long de notre périple!

Le tout dégusté en face d’une soutane, et ça, ça n’a pas de prix!!!! En plus, ils savent tellement bien prendre la pose à Saint Stephen!

4- Se perdre dans un Charity Shop ou un magasin d’antiquité…

Spécialité de Coralie: entrer (et déposer des dons) dans tous les charity shops (boutique d’occasion au profit d’associations) que l’on croise, ce qui fait que l’on peut perdre un certain temps à fouiner dans ces cavernes d’Ali-Baba à petit prix. Tu peux y trouver des vêtements, des jeux, des accessoires, de la déco et j’en passe. Tu en as dans à peu près toutes les villes, mais évidemment, plus la ville est grande, plus tu en trouveras. Tu as aussi les magasins classiques d’occasion ou d’antiquités, où tu perds tout sens du temps et des réalités…

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J’avoue, je me suis fait un petit plaisir monarchique que je vais joyeusement exposer dans ma petite demeure!

5- Faire, ou pas, du putain de punting à la con!

Oxford est traversée par la Tamise, l’occasion de se promener sur ses berges verdoyantes, mais surtout, oui, surtout, de faire du punting… Tout le monde te le dira: c’est l’activité incontournable à tester à Oxford (ainsi qu’à Cambridge, si tu y fais un passage)! Mais siiiii, tu sais, un punt, c’est cette petite barque plate que tu déplaces avec un long bâton en poussant sur le fond de l’eau (qui ressemble en fin de compte à une gondole), et qui a l’air tellement simple à manœuvrer quand tu vois ça à la télé, bien installée sur ton canapé!

C’est donc logiquement, que les deux blondes ont décidé de se lancer à l’assaut d’un punt toutes seules! Girl Power! Et ouais! Et comment te dire… Je pense qu’en une heure, j’ai du utiliser tout le vocabulaire vulgaire que je connaissais, ainsi que toute mes capacités de dédramatisation voyant notre fin arriver, oscillant entre pleurer de rire ou de désespoir… Et laisse-moi largement douter du caractère indispensable de cette activité humide. Quand tu embarques, on t’explique, en anglais, comment ça fonctionne. Je n’écoute rien, comptant sur Coralie… Et on te remet une fiche explicative… en anglais,… avec des mots que tu n’as bien sûr jamais croisés et que tu ne recroiseras sans doute jamais, sauf si tu décides d’ouvrir une station de punt sur la Moselle pour les touristes britanniques… Je confie la longue barre en fer à Coralie, étant persuadée que 1/elle avait tout écouté et surtout tout compris 2/elle avait déjà expérimenté ce genre de chose… Que dalle… Ni pour l’un, ni pour l’autre… Et pour te dire, nous ne trouverons jamais comment aller d’un point A à un point B en ligne droite. Même en changeant de conducteur… je n’ai pas non plus pu faire plus de 2 mètres en ligne droite… Le pire? Les gens qui te croisent préfèrent te laisser mourir au milieu de l’eau plutôt que de t’aider, car eux-même ne sont pas sûrs de pouvoir ensuite repartir! Nous avons donc fait connaissance avec toutes les berges, les arbres, les canards du cours d’eau. Nous avons croisé également de charmants jeunes gens en aviron, ne pouvant s’arrêter, mais nous souhaitant bon courage… (p’tits cons) jusqu’à ce que, à bout de vocabulaire vulgaire, de blagues et de larmes, et au bout de 45 loooooongues minutes, nous nous décidions à contacter les loueurs pour qu’ils viennent nous chercher… oui… honte… maîtrise de soi… abnégation… girl power de mon cul… Un employé (un gamin de 13 ans à peu près) saute alors depuis la berge sur notre barquette de merde, et nous ramène en 3mn (oui, parce qu’on n’avait pas réussi à aller bien loin, en fait)…Tu te doutes que, évidemment, nous n’avons pas pu profiter de la superbe ambiance des berges, avec, apparemment, ses superbes bâtiments, ses serres, ses jolis petits ponts de bois (vécus comme des embûches incontournables du type douane colombienne avec 10kg de coke dans le sac à dos) à cause de la buée dans les yeux!!! Mais soyons honnêtes… cela restera toutefois une expérience plus que mémorable, et une façon bien originale et sincère de faire connaissance avec la ville mais aussi avec Coralie, qui, je crois, a failli faire une crise d’asthme à force de rire. Un conseil, si tu souhaites, toi aussi, faire un tour de punt: prends directement l’option « mec qui tient la connasse de barre en fer à ta place et dont c’est le métier ». C’est juste… préférable!

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6- Manger, ou prendre un verre, ou juste un bout de gâteau ou tout à la fois, à la Jam Factory

Au départ, j’ai découvert la Jam Factory par Facebook, car je suis abonnée à une page concernant la série Endeavour, se passant à Oxford, et dont le tournage de la nouvelle saison venait de s’achever quand nous y sommes arrivées (zut, flûte, crotte…). La personne gérant cette page a décidé d’exposer quelques photos du tournage dans ce lieu. J’ai donc proposé à Coralie d’y faire un tour, alors hop! Et ce fût une très belle découverte! La Jam Factory est un restaurant, un bar, un salon de thé mais aussi une galerie d’art, un lieu de passage, un lieu de rencontre, à l’ambiance conviviale, et un lieu chargé d’histoire.

En effet, c’est là qu’était fabriquée la célèbre Frank Cooper’s Marmelade, vue dans la version illustrée originale d’Alice au Pays des Merveilles, ou encore mangée par James Bond au petit déjeuner dans le livre « Bon baiser de Russie »… Depuis 2006, le lieux a ré-ouvert ses portes pour nous faire déguster toute sorte de plats tout au long de la journée, du petit déjeuner, au lunch, en passant par une petite pause sucrée. Tout y est frais, cuisiné sur place, et on retrouve également un large choix de plats végétariens et même vegan. God Bless England! Mais ce qui est encore mieux, c’est que l’emplacement, un peu à l’écart du centre-ville historique (quelques minutes à pieds, ce n’est pas non plus très loin, et ça te permettra d’éliminer un peu ce superbe sponge cake caramel!) fait que tu ne croiseras que peu de touristes!!! Un endroit charmant à ne pas manquer!

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7- Rencontrer le gardien du Town Hall (Hôtel de ville) d’Oxford…

On se balade, on discute, on voit un truc à travers une porte vitrée, on entre comme des furies pour faire une photo… On a fonctionné comme ça pendant tout le voyage, avec plus ou moins de succès! Nous voilà dans un hall, au pied du grand escalier de l’hôtel de ville d’Oxford, où il est bien noté que l’accès est interdit… une vieille hôtesse d’accueil acariâtre aboie sur nous en nous rappelant cette interdiction, au cas où le gin tonic aurait entamé notre capacité à savoir lire… Nous la remercions, prenons quelques photos à bonne distance. Au moment de partir, en voulant remercier l’hôtesse pour son « amabilité » et sa « patience », une autre femme se dressait à sa place, beaucoup plus abordable. Celle-ci nous dit d’attendre un instant et hèle un homme en train de descendre ce fameux escalier tout en nous montrant du doigt. Le gars ressemble à un repris de justice tout droit sorti d’un film de gangster anglais comme Snatch, la soixantaine, la gueule usée, un peu de travers, des tatouages jusqu’au cou, et un polo noir Fred Perry… Là, tu as 2 solutions: Fuir ou prier. Courageuses, on s’est rapprochées l’une de l’autre, un peu tremblotantes, et on a attendu que l’homme arrive à notre hauteur. En place d’un repris de justice, nous faisons la connaissance de Ben, le gardien de l’hôtel de ville, le maître des clés quoi! Et il nous propose… une visite guidée privée! Des paillettes dans les yeux, nous l’avons suivi à travers toutes les pièces, même celles habituellement fermées au public: salles de réunions, salle de bal, tribunal… Il a partagé avec nous tout l’amour qu’il a pour ce bâtiment, dont il connait tous les recoins, toutes les sculptures, toutes les boiseries, mais aussi toutes les histoires.

Coralie et notre guide!

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La salle de bal…

L’anecdote qui m’a donné des frissons? Quand il nous a placé à un endroit précis sur la scène de la salle de bal (un bijou, cet endroit!) et en nous annonçant que David Bowie était venu chanter ici à l’époque de Ziggy Stardust ( comme de nombreux grands artistes à lers débuts) et qu’une photo avait été prise juste là où l’on se tenait…

En résumé, cette visite reste un souvenir mémorable, une rencontre improbable en ce lieu extraordinaire et si bien conservé. Comme quoi, il faut toujours faire confiance à sa bonne étoile!

La fameuse photo!

8- Trouver le Lapin Blanc dans la boutique d’Alice au Pays des Merveilles.

Pour tout fan de Lewis Caroll, ou tout du moins de son personnage d’Alice, le lieux incontournable sera la boutique dédiée à son univers. Elle est située juste en face de Christ Church Collège, où l’auteur a étudié, et surtout où il a rencontré la fameuse Alice. Un joli petit break dans un univers décalé qui te permettra de trouver de jolis souvenirs de très bon goût à mettre dans ta valise.

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9- Parcourir Oxford de jour comme de nuit

Il n’y a pas de mot… Cette ville est hors du temps, hors de la réalité, hors de tout. Un émerveillement à tous les coins de rue, des bâtiments plus fous les uns que les autres, une grande ville aux allures de campagne. Il n’y a que les images qui peuvent rendre compte de cette atmosphère toute particulière.

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10- Boire un verre au White Horse et faire la fermeture

Quand nous sommes arrivées la veille au soir, il se faisait soif… Normal! Le premier pub qui a croisé notre route a été le White Horse. Et tant mieux! C’est LE pub traditionnel par excellence servant bien sûr, tout ce que tu peux imaginer boire dans un pub, mais également des plats home made et typiques comme des tourtes (pies), des fish&chips ou encore du Yorkshire pudding. C’est aussi, hasard de notre balade, un lieu hautement filmé dans les séries anglaises. Une ambiance toute british où l’on oublie le temps. D’ailleurs, note pour plus tard… se rappeler que les pubs ferment à 23h et quand il ne reste que notre table occupée et que le serveur nettoie tout autour de nous, c’est qu’il est l’heure de rentrer…

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Scène d’un épisode de Endeavour (Les enquêtes de Morse) au White Horse

Par manque de temps, nous n’avons pas pu visiter un centième de ce que cette ville avait à nous offrir (les différents collèges, le musée d’histoire naturel, la librairie Bodleian…). J’ai préféré ne pas nous imposer de timing, mais profiter, déambuler, saisir les opportunités, sentir la ville. Il est sûr que je vais y retourner, et ouvrir grand mes yeux, mais pas le temps pour la nostalgie et les regrets, nous sommes déjà en route vers Salisbury, notre prochaine étape!

BACKSTAGE…

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Et parce que je suis vraiment sympa…

4 commentaires

  1. Hé bien plus besoin de partir. Gràce à ces vidéos, photos, commentaires, j’y étais! Je découvre, je regarde, je ris, je mange aussi (enfin presque… Les photos de gâteau donnent envie!) Superbe reportage… Précieuses infos en tout cas. Bravo encore!

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